
[chapo]C’était un samedi ordinaire sauf que ce jour là j’ai décidé de me laisser aller complètement. J’ai appris l’art de l’imperfection…[/chapo]
Je me suis réveillée avant mon copain puis je suis allée petit-déjeuner. A son réveil, nous avons discuté pendant une heure.
La veille, nous avions décidé de passer une journée active, de faire une balade en vélo. Et puis la journée a défilé et nous nous somme retrouvés à traîner en pyjama, à surfer sur Wikipédia pour en apprendre plus sur les orques (animal fascinant!), à regarder la télé, à rigoler et à raconter n’importe quoi, à taquiner notre chat, à jouer à la console…
Intérieurement je me disais « je devrais aller me faire belle », « je devrais aller me changer », « je devrais m’activer un peu. »
Je fais partie de ces gens qui culpabilisent de ne rien faire, de ne pas être un minimum présentable même le weekend. Je fais partie de ces personnes qui se forcent à agir pour dire qu’elles ont fait des choses de leur journée. Je fais partie de ces personnes qui ne supportent pas de rester dans l’inaction.
Mon copain lui, est assez complémentaire, il n’éprouve aucune culpabilité à paresser toute une journée et même ça lui fait beaucoup de bien.
L’avantage est qu’il m’aide à me poser quand je m’agite dans tous les sens et que je le motive à faire des activités quand il paresse.
Il me fait comprendre que j’ai le droit de ne rien faire, que je mérite de me reposer, que je ne suis pas obligée d’être tout le temps parfaite.
Je pense que notre société nous apprend à ne jamais nous relâcher. On devrait:
- être toujours bien habillée
- être toujours en pleine forme
- être toujours actif
- faire un maximum de choses en un minimum de temps
- socialiser en permanence, voir plein de gens
- sortir de chez soi, faire des choses à l’extérieur
Alors que se retirer du monde et ne pas sortir de chez soi, traîner en pyjama toute la journée fait tellement de bien quand on ne le fait pas trop souvent.
Cela permet de décompresser face à la pression qu’on subit toute la semaine au travail, perdre toute notion du temps, laisser notre instinct nous dicter ce qu’on a envie de faire et quand on a envie de le faire…
Et surtout, cela permet d’avoir plus d’énergie pour faire des choses qui nous tiennent à coeur les jours suivants.
Enfin , cela m’a permis de partager des moments de complicité avec mon chéri car la semaine ces moments sont soit trop rares, soit trop courts et nous avons moins l’esprit tranquille. Je me dis « et si ces moments de laisser aller total s’avéraient par la suite être parmi les plus beaux moments de notre vie? »
Ca fait du bien de déclarer que:
- J’ai le droit d’être imparfaite.
- J’ai le droit de me laisser aller parfois.
- J’ai le droit de ne rien faire.
- J’ai le droit de laisser passer le temps.
- J’ai le droit de ne pas du tout être productive.
- J’ai le droit d’écouter mes envies et mes caprices!
Et tout est parfait ainsi, en fait les choses me semblent parfaites quand je suis imparfaite. J’ai même été inspirée pour écrire cet article…