Pourquoi les danseurs de salsa sont des pros de l’amour.

Le regard et le toucher: deux choses essentielles à la pratique de la salsa... et à l'amour! Photo© gormonrosta - Fotolia.com

[chapo] Dans cet article, je vous raconte mes premiers pas dans la salsa et je vous dis pourquoi je pense que les danseurs de salsa sont des pros de l’amour.[/chapo]

Etape 1: Sortir de ma coquille.

J’ai commencé à danser la salsa il y a un an pour plusieurs raisons:

  • j’aime beaucoup cette musique festive.
  • je ressentais le besoin de pratiquer une danse quotidiennement.
  • je venais d’emménager dans une nouvelle ville où je ne connaissais personne: c’était donc un moyen de nouer des contacts.
  • j’avais besoin de m’ouvrir aux autres, surtout aux hommes.

Etape 2: Vaincre ma peur de l’autre.

Les débuts ont été assez difficiles. J’avais complètement oublié de prendre en compte que quand on danse la salsa, le tango ou toute autre danse de couple, on ne danse pas chacun de son côté mais ensemble. Moi qui avais toujours été habituée à improviser, à suivre le rythme d’une chanson à ma façon, il fallait non seulement que j’apprenne des pas mais en plus que je m’adapte aux pas du danseur.

Une autre chose qui peut paraître anodine m’a beaucoup gêné: le fait de danser avec une multitude d’inconnus en peu de temps (on change de partenaire chaque fois qu’on nous le dit). Je n’étais pas habituée à prendre des inconnus par la main, à les laisser toucher ma taille ou à les regarder droit dans les yeux. De plus, je détestais par dessus tout danser avec des hommes qui ne me plaisaient  pas physiquement. En fait, cela m’a fait un choc: je me suis rendue compte que j’étais comme un animal sauvage qui avait du mal à se laisser apprivoiser et à se laisser approcher. J’ai aussi réalisé qu’il me fallait beaucoup de temps avant d’accorder ma confiance et baisser la garde.

Etape 3: Me libérer des résistances.

J’éprouvais donc des difficultés vis-à-vis:

  • des contacts physiques qui m’embarrassaient.
  • des pas qui étaient dur à assimiler.
  • des hommes auxquels il fallait que je fasse attention: je ne pouvais plus jouer l’indifférente.

Malgré cela, je sentais que la salsa me faisait du bien car elle me faisait sortir de ma bulle. J’éprouvais de la joie à la pratiquer, je ressortais des cours avec le sourire, et une motivation et une énergie décuplées. J’ai donc décidé de poursuivre mes efforts.

La première chose que les hommes m’ont dit est: “laisse-toi faire!”. Je voulais danser à mon propre rythme inconsciemment et à chaque fois qu’un hommes essayait de me guider je résistais et je partais dans l’autre sens. Comme je ne me mettais pas à son écoute, je n’arrivais pas à suivre la direction qu’il m’indiquait.

Car j’ai oublié de préciser qu’en salsa c’est l’homme qui guide. La femme ne fait que suivre les mouvements qu’il lui indique. Et au fond de moi, je n’arrivais pas à accepter de me laisser guider par un homme, et encore moins par un inconnu. J’avais envie de dominer, ou du moins de garder la maîtrise des choses. Mais j’ai vite réalisé que si j’allais à l’encontre d’un homme dans mes mouvements, je ne pouvais pas progresser. J’en ai déduis que même si l’homme “menait la danse”, ça ne m’empêchait pas d’avoir mon rôle à jouer dans celle-ci. Ca me permettais aussi de ne pas avoir à me demander quel pas j’allais bien pouvoir faire. Plutôt que de voir ça comme du machisme, j’ai fini par me dire que c’était une galanterie: l’homme nous facilite le travail en préparant le terrain pour nous.

Etape 4: Etre à l’écoute de l’autre.

Je ne suis pas encore une experte en salsa mais j’ai progressé par rapport au début parce que j’ai accepté de m’ouvrir aux hommes et de communiquer avec eux. Je ne pouvais pas faire autrement, c’était la condition sine qua non pour avancer. J’ai suspendu ma pratique de la salsa depuis quelques mois car avec le travail et le blog, il m’était difficile de trouver du temps pour moi, pour me reposer. Toujours est-il que les bénéfices qu’a eu la salsa sur moi sont indéniables:

  • J’ai accepté le fait de danser avec des hommes qui ne me plaisaient pas et par amour pour la danse, c’est même devenu un plaisir. Cela m’a permis d’être plus ouverte.
  • Je suis devenue moins méfiante à l’égard de la gente masculine. Cela m’a permis d’être moins sur la défensive.
  • J’ai appris à regarder les hommes dans les yeux et à dialoguer à travers ce regard pour savoir dans quelle direction ils voulaient me guidaient.

Les danseurs de salsa sont des pros de l’amour parce qu’à l’aide du toucher, du regard et du sourire ils prennent l’autre en considération, ils partagent quelque chose avec lui. Ils savent communiquer avec l’autre, être à son écoute. Ils ne sont pas contre l’autre mais avec l’autre et ils vont dans la même direction. Parce qu’ils savent que pour que leur danse soit belle, leurs mouvements réussis ils doivent entrer en connexion avec l’autre. Ainsi ils sont en harmonie, et à travers leur danse ils ne font plus qu’un. Et ce sont des qualités qui, je pense, sont essentielles à la réussite d’un couple.

Je vous laisse avec une vidéo de salsa cubaine en ronde, telle qu’elle est dansée dans mon association:

[youtubevideo code=5V5gMs_JHtM]

Et vous seriez vous tentés par une danse de couple? Si oui laquelle et pourquoi?

4 commentaires sur “Pourquoi les danseurs de salsa sont des pros de l’amour.

  1. Bonjour, je voulais savoir quel était la signification du regard, des yeux dans les yeux quand on danse. Une amie et moi argumentons sur le regard et moi souven quand je danse je suis gêné et je ne regarde pas souvent dans les yeux et si il est a mon gout je le regarde encore moin. Je trouve ca dure pour une raison car je trouve ca tres sexuelle quand je danse et quand je regarde la personne j’ai l’impression qu’il pense que je le désire. expliquez moi merci.

  2. Bonjour Lucie
    Je pense que le regard est un moyen de communication entre les danseurs. Il est difficile d’être en accord avec le danseur quand on ne le regarde pas… C’est comme parler à quelqu’un sans le regarder ou en baissant les yeux…

    Marina

  3. Marina tu nous déçoit: une ronde ça n’existe pas en salsa, ça s’appelle une rueda!

  4. Coucou Marina,
    Eh sérieux, comment fais-tu pour avoir du plaisir à danser cette danse où on t’explique une nouvelle fois que tu es un objet qui doit subir les décisions de « l’être supérieur »?? Mon chéri et moi-même avons commencé la salsa, et les premiers cours ont été une pure catastrophe pour moi quand j’ai réalisé que je n’allais être que la potiche qui n’a le droit à aucune décision sur son corps. Du coup je n’ai aucun plaisir, et je passe pour l’incap’ de service, qui n’arrive pas à effectuer deux pas à la suite… Comme ça ça a l’air rigolo, mais ça me pose un immense problème qui débouche gentiment sur de la rage: au dernier cours j’avais juste envie de l’envoyer valser dans le décor! Heeeeelp please!!

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