Qui se ressemble s’assemble.

 

Qui se ressemble s’assemble! Photo Tom Spender

[chapo]Dans cet article, Saralicious du blog Coureuse en jupons nous explique comment elle s’y est pris pour se débarrasser des boulets une bonne fois pour toutes! [/chapo]

La période boulets.

Avant d’avoir le mec que j’ai aujourd’hui (bien sous tous rapports si on oublie son éternuement de papi et son addiction à Diablo III), j’ai collectionné les boulets comme on collectionne les timbres poste (sauf que ces derniers sont encore plus collants !). Eh oui, il faut l’avouer, je n’ai pas toujours été très douée pour choisir ma moitié. Bien souvent, j’étais même carrément nulle et plutôt que de me l’avouer, je rejetais la faute sur le destin.

Pour moi, j’étais maudite, il n’y avait pas d’autres explications possibles. Un sort m’avait été jeté, qui me condamnait à attirer des pelletés de types plus bizarres les uns que les autres. La réalité, c’est surtout qu’au-delà de leur prétendue bizarrerie, mes ex ne me correspondaient pas du tout. Pire que ça, d’histoire en histoire, je choisissais sans m’en rendre compte des hommes qui se  ressemblaient sans me ressembler. Je sortais donc avec des clones qui avaient pour points communs :

  •  Un côté torturé à la Louis Garrel qui dénotait un certain manque de confiance en eux mais qui s’avérait être, au premier abord, extrêmement sexy. (Un regard sombre et un teint blafard ça donne forcément des idées…)
  • -Un comportement proche de celui de l’ours. Terrés dans leur grotte, ils pouvaient passer des heures à regarder la télé en se contentant de faire des allers retours « canap’-toilettes » et « canap’-frigo » pour se sustenter.

J’enchaînais donc à mon plus grand désespoir les soirées devant Bloomberg ou Arte, les crises de jalousie et les remises en question… Bref, rien à voir avec moi qui suis un vrai animal social. Une petite brune extravertie avec une langue bien pendue, un emploi du temps chargé, une flopée de copains, un côté rentre dedans… L’exact opposé de tous les spécimens mâles que je viens de vous décrire. Mais les contraires s’attirent et à tous les coups, le charme de l’homme torturé opérait sur moi…

Le déclic.

Jusqu’au jour du déclic où Jean-Claude, le clone n°6, me dit, après une soirée passée avec son frère et sa belle soeur : “J’aimerais que tu ressembles plus à la copine de mon frère. Plus douce, plus maternelle… Toi on t’imagine pas mère, t’as pas l’instinct.” Grosse claque. D’une part car malgré les apparences, je me vois bien Maman un jour et je me sentais insultée. D’autre part parce que je réalisais que ce type voulait une femme en pièces détachées. Il prendrait mes fesses – celles de sa belle soeur étant plates – sa délicatesse, mon sens de l’humour, sa pureté… Il avait craqué pour son opposé mais souhaitait aujourd’hui me changer.

Alors ni une, ni deux, j’ai pris mes cliques et mes claques et je suis partie ; déterminée à en finir avec les torturés en tous genre pour trouver quelqu’un qui m’irait comme un gant (et qui m’aimerait comme je suis). Car oui, les contraires s’attirent, c’est fort, c’est passionnel… Mais après l’attirance, que fait-on ensemble quand on ne partage rien ? Pour la première fois de ma vie, je comprenais enfin un proverbe qui datait pourtant de l’antiquité. Il avait même été utilisé par Homère, le poète de la Grèce archaïque dans L’Odyssée*, à savoir : “Qui se ressemble, s’assemble”.

*Comme quoi j’aurais peut-être dû davantage écouter ma prof de français…

Mes 6 commandements

Pour finir, mes 6 commandements pour bien “s’assembler” :

  1. Noter les défauts rédhibitoires de vos ex (et les fuir).
  2. Noter les qualités essentielles recherchées (et s’y tenir).
  3. Ne pas foncer tête baissée dans une histoire.
  4.  Ne pas croire que l’on peut changer quelqu’un.
  5. Ne pas tenter de coller au modèle de son partenaire.
  6.  Garder la banane en attendant de trouver chaussette à son pied !

Auteur : Saralicious du blog Coureuse en jupons.

2 commentaires sur “Qui se ressemble s’assemble.

  1. Je sais pas si les opposés s’attirent, ou qui se ressemble s’assemble, mais c’était un sacré minable celui-ci pour dire un truc pareil. Aucun doute, c’est bien une insulte. J’espère qu’il tombera sur le genre de femme faible dont il se figure que cela signifie « maternelle » et qu’il sera obligé de la porter à bout de bras.

  2. Oui, je pense qu’il n’avait tout simplement pas compris qu’on pouvait avoir de la personnalité et être une bonne maman… Mais bon, je lui dit merci après coup, il m’a éclairé sur sa connerie !

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